Le 19 août 1944, le train de déportés à destination de Dachau entre dans la Drôme par le sud et arrive à Pierrelatte. Sous la chaleur estivale, confinés dans des wagons à bestiaux depuis dix jours, hommes et femmes sont épuisés. En gare de Pierrelatte à 10 h 30, le train est attaqué à la bombe et à la mitrailleuse par des avions alliés, qui le survolent à plusieurs reprises sur toute sa longueur, croyant sans doute à un train militaire allemand. Les soldats s'enfuient en courant, abandonnant leurs otages au mitraillage. Des prisonniers brandissent en vain des drapeaux tricolores de fortune, constitués de vêtements des trois couleurs : ils ne sont pas vus des pilotes. Il y a des morts et des blessés parmi les détenus. Jacob Insel, un résistant polonais est touché par une balle explosive : il s'affale, le dos percé d'un grand trou. François L. originaire de Sedan, agite le drapeau. Puis, il arrache à mains nues le barbelé qui obstrue la lucarne, grimpe à l'ouverture et saute sur la voie. Il va pour ouvrir la porte de l'extérieur lorsqu'il est abattu par les gardes allemands de retour. (Source Musée de la Résistance)
La Gare de Pierrelatte (N°89CV)
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