Le jour férié du 11 novembre fête ses 100 ans aujourd'hui. C’est la mise en place d’une date commémorative fériée en 1922, qui va ancrer durablement la mémoire du conflit dans la société française. Les monuments ont pour la plupart été bâtis à partir de 1920 suite à la Première guerre mondiale et suite à la prise d’effet de la loi du 25 octobre 1919. Cette loi prévoyait que les communes instituent un livre d’or glorifiant leurs morts et édifient des monuments sur lesquels elles devaient inscrire tous les noms de leurs morts pour la Patrie. Certes cela a occasionné des frais importants notamment pour les communes pauvres ou celles ayant subi les effets de la guerre. C’est pourquoi la loi de finances pour 1920 a accordé des subventions selon un barème basé sur le nombre de morts pour 100 habitants et de la richesse de la commune. Mais ces subventions n’étaient pas toujours à la hauteur, d'où un appel aux dons et aux souscriptions volontaires. Cette loi du 25 octobre 1919 confèrent aux communes l’obligation d’entretenir et de restaurer leurs monuments aux morts pour la France. Il s’agit de l’obligation générale d’entretien à laquelle sont soumis les propriétaires et affectataires du domaine public.
C’est en 1922, voilà 100 ans, que cette date commémorative a été mise en place pour ne pas oublier. La mémoire de la Première Guerre mondiale s’est mise en place très vite avec des éléments majeurs au niveau local, l’installation rapide de plaques commémoratives dans les églises (plus rarement dans les mairies) mais surtout par la construction de Monuments aux morts sur l’espace public. Au niveau national la création du soldat inconnu en 1920 puis l’élaboration d’un culte du souvenir avec la cérémonie de la flamme de l’Arc de Triomphe à partir de 1923 ont constitué une autre étape majeure ; Mais c’est la mise en place d’une date commémorative fériée en 1922, qui va ancrer durablement la mémoire du conflit dans la société française.